A la recherche de la sobriété perdue
Par TiZou le jeudi, 25 octobre 2007, 21:44 - Repérages - Lien permanent
Bien décidés à ne pas nous compliquer la préparation de la soirée au-delà du nécessaire, nous sommes lancés dans une phase dite du « occupons nous de ce qui nous amuse, pour le reste on trouvera bien quelque chose en temps voulu ».
Dans cette optique, arrive donc, parmi nos premières priorités, un week-end chez Flora et Pierre, à Reims, à goûter du champagne[1].
Récit.
Notes
[1] Notez au passage votre chance : si nos témoins avaient habité Lyon, vous auriez couru le risque de boire du beaujolais nouveau toute la soirée du mariage.
Tout le monde encense le nouveau tégévé est. A tort. Le tout nouveau design intérieur est, certes, très mode, mais on y dort mal : impossible d’appuyer sa tête confortablement où que ce soit. A l’arrivée, Pierre nous attend sur le quai pendant que Flora s’entraîne à la conduite sportive en faisant quelques tours de piste. Retrouvailles, repas léger et coucher tôt.
Samedi vers 13h, courses faites, il ne reste qu’à réveiller Bertrand qui, prétextant un décalage horaire, a décrété qu’il ne se lèverait qu’à une heure américaine raisonnable. Quelques menaces de seaux d’eau plus tard, il est présentable et nous filons chez un caviste en centre-ville.
Première constatation : il a du champagne. Nous ne nous sommes pas trompés d’adresse.
Deuxième constatation : il a du champagne. Il va falloir choisir…
Ignorants que nous sommes, nous nous en remettons au caviste, qui nous conseille trois champagnes différents : un 90% pinot noir, un blanc de blanc, et un mélange intermédiaire[1]. Lorsqu’il avance un chiffre de plusieurs dizaines de bouteilles, en revanche, je n’ose lui faire remarquer que cela va faire beaucoup pour deux personnes. Les Rémois ont sans doute une consommation de champagne plus élevée que la moyenne…
Concertation discrète avec Bertrand pour dénombrer les occasions de boire une coupe dans l'année et nous tombons d’accord pour ne repartir qu’avec deux bouteilles de chaque.
Après une crêpe en ville et une course contre la montre dans les bouchons[2], nous nous retrouvons derrière la voiture de Charles et Ségolène, direction Rilly-La-Montagne, pour aller goûter le champagne de Stéphane Herbert, cousin de Ségolène.
Nous goûtons un excellent brut, puis un rosé un peu moins convaincant. La tête déjà plus légère, nous intervenons à temps pour éviter l’ouverture d’une troisième bouteille. Bertrand, cependant, semble avoir encore soif : il embarque deux bouteilles de brut pour sa consommation personnelle.
Un apéritif plus tard je me laisse convaincre par Bertrand, probablement en raison de mon état de gaîté avancé, de me faire peinturlurer les joues. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à ressentir les effets de l’alcool. C'en est au point que Bertrand et Charles se retrouvent deux heures plus tard à hurler sur le trottoir des phrases incompréhensibles telles que « On a gagné ! » et autres « On a battu les Blacks ! ». Vite dit, il me semble au contraire que c’est le pinot noir qui est en train de gagner…
Le lendemain matin, Bertrand semble vouloir vérifier l’adage selon lequel le moyen le plus efficace d’oublier l’alcool de la veille, c’est de boire de nouveau. Il nous entraîne aux caves Pommery où, ça ne loupe pas, on nous sert une coupe en fin de visite. Nous goûtons le brut classique et un brut millésimé. La critique est sans appel : le brut millésimé nous plaît beaucoup, mais l’autre nous déçoit.
Décidant que nous avons bu bien assez de champagne pour un week-end, nous optons pour un après-midi de repos à lézarder au soleil. Il nous faut nous reposer : une fois à Paris il nous restera encore huit bouteilles à finir…