Quelques lecteurs assidus m’ont demandé, de temps à autres, des nouvelles de la robe. Sachez qu’elle se porte bien. Si je n’ai pas donné de nouvelles depuis quelque temps, c’est que le travail avançait tranquillement chez Marie sans mon intervention.

Munie de mes mesures, Marie avait en effet constaté que j’avais sensiblement la même taille que son mannequin[1]. Il était donc beaucoup plus aisé d’avancer le travail de la toile directement sur le mannequin puis de l’ajuster sur moi ensuite[2].

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A partir de quelques photos d’un modèle qui me plaît, Marie a déjà découpé et assemblé toutes les bandes de tissu formant une première version du bustier.

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J’arrive donc pour l’essai. Véronique nous rejoint, une amie modiste de Marie venue passer la soirée avec nous et prodiguer ses conseils.

Je me retrouve rapidement emmaillotée avec pour instruction de ne pas bouger pendant que les spécialistes s’affairent autour de moi, prenant quantité de notes directement à même la toile. Quelques millimètres à reprendre d’un côté et à relâcher de l’autre, des verticales, une ligne de petites hanches, une ligne de grandes hanches… A la fin de la soirée je porte une vraie carte au trésor : la toile est parsemée d’annotations et abréviations rédigées dans un code que seules Marie et Véronique comprennent.

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Toutes ces précieuses remarques doivent permettre à Marie de réaliser une deuxième toile propre et déjà à mes mesures. Sur cette deuxième toile seront cousues les baleines, pour donner la forme, puis le tout sera recouvert du tissu de la robe.

Et pendant que tout le monde s’agite autour de lui, Rayure observe la scène depuis le meilleur fauteuil…

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Notes

[1] Ma grande fierté : ça s’est vérifié après l’essai du bustier, j’ai la taille « mannequin des années 70s ». Née quelques années plus tôt, j’aurai peut-être pu faire carrière :-)

[2] Sans compter qu'ainsi, on limite les risques de piquage par aiguille. Les mannequins doivent souffrir...